L’évolution des institutions et des organisations humaines témoigne de l’historicité constitutive des sociétés, des cultures et des pratiques. Cette historicité relève de dynamiques de transformation spécifiques au monde social, dynamiques qui peuvent être analysée par des approches disciplinaires complémentaires concernant leur origine, leur diffusion et leur fonctionnement, la nature, la place et les interactions des acteurs qui y sont mobilisés ainsi que leurs impacts sur toutes les dimensions de la vie individuelle et collective.
Cela conduit à explorer, notamment mais pas exclusivement, plusieurs problématiques. Quels sont les facteurs explicatifs (« naturels », géographiques, démographiques, techniques, économiques, politiques, idéologiques, juridiques, culturels, psychologiques, etc.) de ces dynamiques de transformation ? Comment interagissent-ils ? Ces dynamiques n’engagent-elles pas aussi une dimension créatrice qui peut se traduire aussi bien dans des modes d’organisation marqués par l’innovation que dans des productions culturelles originales ? Comment rendre compte des représentations et des comportements des acteurs mobilisés – individus ou collectifs plus ou moins structurés – ainsi que des relations de coopération ou de conflit qu’ils entretiennent et qui peuvent faire d’eux les agents volontaires mais aussi les héritiers involontaires des transformations auxquelles ils prennent part ? L’impératif actuel de transition social-écologique qui conditionne désormais les problématiques de changement ne demande-t-il pas de ré-interroger la place des sujets non-humains dans l’appréhension des tenants et des aboutissants de cette dynamique ?
Principal Investigateur (PI) : Richard Sobel